Le céramiste Jean Girel s’est rendu à Takaoka, au Japon, en compagnie de son épouse Valérie Hermans et de Gaëlle Dupré, présidente de HEART & crafts, pour rencontrer Hikonobu Ise, le philanthrope et collectionneur japonais.

 

Hikonobu Ise possède l’une des plus belles collections privées de céramiques chinoises au monde, avec des pièces datant du 5ème siècle avant notre ère jusqu’au 19ème siècle. Les chefs-d’œuvre de cette collection ont été exposées pour la première fois en France au Musée Guimet en 2017.

 

Depuis près de quarante ans, Jean Girel mène une quête prodigieuse pour redécouvrir la technique, perdue depuis les potiers Jian de la fin de l’époque Song (10ème-13ème siècles), des « yohen tenmoku », des bols dont la couverte extérieure prend d’étonnants reflets irisés et dont l’intérieur semble renfermer une galaxie de taches rondes ou ovales, évoquant « le scintillement dans le ciel d’une nuit étoilée ». La présentation de l’aboutissement de ces recherches lors de l’exposition WONDER LAB des Trésors Nationaux Vivants au Musée National de Tokyo en 2017 fut un événement dans l’univers de la céramique.

 

Que font deux passionnés de céramique chinoise ancienne lorsqu’ils se rencontrent ? Une cérémonie du thé, bien sûr ! Mais avec un bol tenmoku issu de la collection de Monsieur Ise, et quatre bols tenmoku créés par Jean Girel, ce n’est pas une cérémonie comme les autres.

 

Pour témoigner de ce moment remarquable, le groupe a été rejoint par Manami Watanabe, responsable de HEART & crafts Japon, Ryounosuke Nagai, directeur de la galerie d’art Nagai, à Tokyo et par une équipe du magazine Tankosha, le grand spécialiste des cérémonies du thé au Japon.

 

Cette rencontre a eu lieu dans le contexte d’une exposition de dix bols tenmokus de Jean Girel, organisée par la galerie Nagai en collaboration avec HEART & crafts.