Créé en 1994 par le Ministère de la Culture afin de préserver le patrimoine immatériel français, le titre de Maître d’Art est décerné à vie à « un professionnel d’excellence qui maîtrise des techniques et des savoir-faire exceptionnels. Il est reconnu par ses pairs pour son expérience, son expertise et ses compétences pédagogiques. Il doit être capable de transmettre ses connaissances et son tour de main à un élève afin qu’il les perpétue ». A ce jour, 132 personnes ont reçu ce titre prestigieux, dont 90 sont encore en activité et 14% sont des femmes.
Ce titre est inspiré du dispositif ‘Trésors nationaux vivants’ (重要無形文化財保持者 Jūyō Mukei Bunkazai Hojisha) créé au Japon en 1954 pour la reconnaissance d’un patrimoine immatériel, d’un savoir-faire ancestral d’exception à sauvegarder et transmettre aux générations futures.
En 2012, le ministère de la Culture a confié la gestion du dispositif Maîtres d’Art-Élèves à l‘Institut national des Métiers d’Art (INMA). L’Institut travaille avec la Fondation Bettencourt-Schueller pour une rénovation du dispositif, destinée notamment à améliorer la transmission des savoir-faire des Maîtres d’art à leurs élèves.
Pour postuler à ce titre il faut être » un professionnel des métiers d’art en exercice justifiant d’une expérience professionnelle significative et possédant un savoir-faire remarquable et rare. » Il faut par ailleurs s’engager à former un élève pendant au moins trois ans, car la transmission « à un professionnel plus jeune, capable de le pérenniser et de le renouveler » est un élément essentiel du dispositif.